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Une approche concrète et stratégique pour sortir des blocages

Le 180°, c’est le cœur de la Thérapie Brève de Palo Alto, une approche systémique et stratégique centrée sur les interactions et l’objectif de la personne accompagnée.
Cette méthode d’accompagnement permet d’aider les personnes à sortir de cercles vicieux, à retrouver un « équilibre » émotionnel et à améliorer leurs relations — qu’elles soient familiales, professionnelles ou personnelles.

Grâce à un questionnement précis, interactionnel et factuel, ancré dans le présent, le praticien aide à mettre en évidence les tentatives de solution déjà mises en place… mais qui ne fonctionnent pas vraiment.

L’idée est ensuite de proposer des expériences concrètes, parfois surprenantes ou paradoxales, pour apprendre à faire différemment.
Ce “pas de côté” – ce fameux 180° – permet de cesser d’alimenter le problème, et de libérer de nouvelles possibilités de changement.

Pourquoi le 180° est-il si puissant ?

Cela peut sembler étonnant, mais ce changement de perspective libère de nombreux blocages, tensions et impasses relationnelles.
C’est une approche respectueuse et pragmatique, qui aide chacun à retrouver de la souplesse dans sa manière de penser, de ressentir et d’agir. C’est une forme d’« aïkido relationnel ».

Quelques exemples concrets

Accueillir ses émotions débordantes

Se répéter sans cesse qu’on ne devrait pas ressentir de colère, tenter de la minimiser… jusqu’à ce qu’elle explose pour une broutille.
Et si, au lieu de fuir la colère, on choisissait de l’accueillir, de lui donner une place que l’on détermine ensemble et d’écouter ce qu’elle a à dire ?
C’est souvent à ce moment-là que la tension s’apaise et qu’on peut libérer du temps et de l’énergie pour avancer plus sereinement.

Apaiser les relations familiales conflictuelles

Demander dix fois par jour à son enfant de ranger sa chambre, sans résultat… puis finir par le faire soi-même, épuisé.e et (très) agacé.e.
Et si, au lieu d’en faire toujours plus, on instaurait un inconfort bienveillant qui pousse l’enfant à agir et à se responsabiliser ?
Il est toujours plus facile d’apprendre la responsabilité et la frustration à 6 ans plutôt qu’à 18, non ?

Prévenir l’épuisement émotionnel et la charge mentale

Se dire qu’il ne faut pas craquer, qu’il faut continuer à tout gérer, à rester parfait.e sur tous les fronts…
Et si, justement, le vrai changement commençait par accepter de ne plus tout porter seul.e ? (mais accepter aussi que ce ne sera peut être pas fait exactement comme on le souhaite).

Donc cela nécessite de poser ses limites, déléguer, écouter ses besoins : des gestes simples mais puissants qui permettent souvent de retrouver énergie et clarté.

Faire face à ses peurs plutôt que les éviter

Éviter sa peur de l’ascenseur jusqu’à ne plus pouvoir visiter certains lieux, c’est contourner le problème… mais pas le résoudre.
Et si, petit à petit, on apprenait à se réconcilier avec la peur, à la rencontrer dans un cadre choisi, accompagné et sécurisé pour l’apprivoiser et lui donner la place qu’elle mérite sans cependant diriger nos choix et notre vie.